De raquette et de balles

jeudi 4 septembre 2008

J'ai dit que je me mettais au tennis cette semaine. C'est fait.
C'est vraiment une drôle d'idée, parcequ'au fond le tennis, la cap, et tout ça ce n'est pas fondamentalement mon truc, mais parfois faut savoir reconnaître des formes efficaces de bouge-tes-fesses , évacuatrices entr'autres, de stress horriblement stressant.

Faut dire que j'ai le don parfois de me lancer dans du complètement rien à voir (enfin, restons dignes quand même pour ceux qui auraient l'esprit mal tourné, rien de tout ça ici, non mais) parceque ce qui me branche, vrai de vrai chez moi, c'est la danse. Pas n'importe laquelle, je parle ici de la vraie, l'unique, la formidable pourvoyeuse d'émotions et de beauté: la danse classique. Mais comme on n'est pas là pour parler de ça mais de tennis (ça sonne plat tout d'un coup) passons. Le reste, un autre jour.

Cherchons l'origine de cette idée sauvage et non domestiquée à la base de raquette et de baballe. Je finis par croire qu'il y a une dynamique occulte de répétition des choses, c'est souvent pareil: à cause d'une amie. Qui, je ne sais par quel mystère mystérieux a décrété un jour que je ne pouvais que jouer au tennis moi aussi (nan mais à y réfléchir elle ne m'a même pas posé la question, elle m'a juste donné rendez vous, pour faire une partie ensemble).

Sauf, que la présumée joueuse dont j'avais l'air, à part avoir tenu une raquette il y a 3 vies, et appris de rudiments rudimentaires dont personne n'oserait se targuer, n'est jamais montée sur un court plus d'une seule fois et demie dans son existence, parceque le tennis, pas mon truc.
Je danse moi.

Mais vu aussi que mon amie qui n'a jamais mis les pieds dans une salle de danse, n'imagine même pas ce qu'on peut bien y trouver comme bonheur à ça, j'aurais perdu mon temps à argumenter en disant qu'au tennis je ne jouais point trop. Non.

Ca me fait penser à l'antinomie "sportifs" "danseurs" les sportifs imaginant souvent que la danse n'a rien de physique. L'heure approche d'un réglement de comptes en bonne et dûe forme à ces idées révolues, mais on n'en est pas là.

Donc, à une proposition enthousiaste "on joue quand"? j'ai cafouillé, "euh faudrait juste que je m'y remette un peu parceque ça fait longtemps". Du coup ça me laissait un peu de répit pour apprendre au moins à tenir une raquette, et acquérir un minimum de technique pour faire un coup droit certes en dehors de lignes, et un revers qui n'a pour l'instant, de revers que le nom.

Je me suis arrangée pour prendre un rv avec le prof (le même qu'elle d'ailleurs) en prenant soin d'y aller quand j'étais sûre qu'elle ne serait pas dans les parages.

Ainsi armée d'une belle raquette, d'une jupette bleue et de chaussures de tennis d'un blanc immaculé (je vous raconte pas la dépense rien que pour ça, me voilà obligée de tenir le coup un minimum de temps histoire d'amortir le coût du matos) je me pare et me prépare pour une heure de cours.
"On y va?" me lance t il prêt à me canarder de ces furieux projectiles jaunes poilus que je me dois de rattraper. "Oui suis prête", lance je d'un air le plus souriant possible, mais habitée à la vérité d'un stress teigneux et coriace.

Une heure, une heure durant, j'ai rattrapé, relancé, couru, tapé, envoyé sur orbite, soufflé, pesté, pour finir en nage à moitié morte, mais très fière d'avoir réussi à tenir la distance pour une première fois.

Je ne vous raconte pas la douleur au bras droit le lendemain, j'ai mis trois jours à m'en remettre.
C'est physique le tennis, ça alors.

Le grand mérite c'est de m'avoir vidé complètement l'esprit et m'avoir remis d'aplomb un mental qui a soudain lâché prise et après une très bonne nuit de sommeil vidée de toutes sortes de tensions, j'étais prête à repartir comme un sou neuf.

Thérapeutique et inattendu.
Moi qui ai fait de la résistance pendant des années en me disant que ce n'était pas pour moi ce sport là, je compte bien continuer et prenant bien soin d'éviter mon amie quand je suis aux prises avec des balles jaunes et de la brique pilée, parcequ'à mon avis elle est loin d'imaginer que je ne suis pas une adversaire redoutable.

Entretenir le mythe, voilà tout. Et alors? Je compte rattraper mon retard. Je ne sais pas si c'est possible, mais c'est bien connu, c'est le mental qui fait la différence, mouahaha.

Et puis si c'était juste parceque c'est mon petit bonheur d'apprendre, sans devoir être tenue par des engagements? Je me demande si c'est sympa de ma part finalement?
Bah après tout ça viendra, en attendant, prochaine leçon, c'est, arf! déjà ce soir!

Juste pour voir

mardi 26 août 2008

Coucoutoutlemondecommentçavabien?
Beaucoup de mots pour dire juste "hello it's me". Je passe le bout du nez pour faire un petit signe depuis mon large lointain que j'ai pris depuis, presque, euh tellement de temps. Pas fait exprès, non vraiment, mais le temps passe si vite que si on n'y prend garde c'est comme un voyage spatio temporel: on est déjà dans une autre dimension sans avoir eu le temps de respirer.
Qu'est ce qui s'est passé depuis? j'ai bouloté, beaucoup trop, suis un peu partie quelques jours pour me changer les idées, je prépare un nouveau déménagement au travail (en route vers l'open space), me suis inscrite à des cours de tennis et je continue ma petite cap régulièrement histoire de décrasser tout ça et de libérer le mental d'un trop plein accumulé qui a du mal à me laisser respirer.
Ca fait beaucoup de choses que j'espère avoir le temps de raconter d'ici peu, parceque ceci était juste un coucou, je ne suis pas encore de retour, trop trop.
Juste dire que je vais me fouetter pour commencer le tennis dès ce soir, mais je ne promets rien, parceque après le boulot c'est plutôt galère comme horaire.
Bon je suis sûre que ce petit passage me permettra de voir qui vient encore dans ce blog semi désert, attention c'était le contrôle du mois juste pour voir! (nan je rigole, à très vite!)

Esprit es tu là?

jeudi 12 juin 2008

Qui l'eût cru que je dusse un jour être réduite à jouer les Céline Dion?
"je ne vous oublie pa-a-aaas, nooooon, jamaaaaais", ben oui, parcequ'il faut avouer que ces dernière semaines avec tout ce qui me tombe dessus je n'ai même plus le temps de passer par mon blog, alors imaginez vous, pour le passage sur vos blogs...
Ca ne va pas. Au boulot, je n'ouvre mon ordinateur que pour répondre au courrier et taper des rapports. Nul je vais introduire une réclamation.
Chez moi je n'ouvre plus l'ordinateur tellement je suis morte le soir, et même avachie sur le canapé, j'en arrive à oublier que j'ai un ordinateur (faut pas demander).
Notez qu'avec la coupe d'Europe je pourrais toujours tenter de passer une soirée en tête à tête avec mon compiouter plutôt qu'avec MrNamour qui suit les matchs stratégiques (enfin, je me demande s'il y en a vraiment parcequ'à ce rythme là ils sont tous les jours stratégiques les matchs), mais suis trop crevée je m'endors même avant d'avoir le temps de réagir.
Il y a juste hier soir, qu'on a pu regarder Benjamin ne pas devenir la Nouvelle Star, c'est Amandine qui a gagné. Bravo à Amandine, que je n'aimais et je n'aime toujours pas, et bravo aussi à Benjamin qui, faut quand même le dire, n'a pas été transcendant pour cette finale. Enfin, j'achèterai quand même son album parceque j'adore sa voix, et Amandine je n'achèterai pas son album, parceque malgré son grand talent, je ne supporte pas trop sa façon de chanter.
C'est dit et ce sera dit aussi que cette finale était un peu barbante avec des longueurs inutiles.

Bon voilà c'était juste pour vous dire que je ne vous oublie pas (Céline sort de ce corps) et j'espère que vous allez bien.
Ca va se calmer, ça va se calmer, ça va se calmer.

Mâles en vrac

mercredi 4 juin 2008

Fini de rêver les filles, Cédric de la Nouvelle Star est fiancé à Annabelle une blonde avec enfant, vous vous rendez compte? Enfin vous pouvez continuer à rêver mais pour rien, faut se faire une raison. Il avait pas dit qu'il était seul lui? Non mais pourquoi il raconte des bobards si ce n'est pas vrai?
Le mythe est par terre foutu, cassé, ya plus.
Enfin je parle pas pour trop pour moi, parceque je le trouvais pas si extraordinaire, mais pour celles qui se faisaient des plans ça doit être terrible non?
Bon on ne remue pas le couteau, passons tout de go à Benjamin qui, lui au moins, il dit du vrai, enfin, il n'a rien dit mais pas d'entourloupe, il est célibataire et il chante formidablement bien. Ouip, formidablement. J'achète son album demain. Son interprétation de Hey Ya d'Outkast ce mercredi soir était sublime et ébouriffante, n'ayons pas peur des mots. En plus, la claaaasse trop la classe, et tout en simplicité.
Non mais il y en a vraiment qui lui trouvent l'air constipé? Pas du tout, c'est la classe je vous dis et un sourire à tomber d'un vaisseau spatial.
Pour celles qui le trouveraient trop jeune, passons alors au registre des vieux, puisque Mr What else? est de nouveau tout seul. C'est fini avec Sarah, yes!

Enfin, c'est pas un peu débile ça?
Je voudrais quand même comprendre de quoi on peut bien se réjouir en apprenant un truc pareil? Rien à voir dans son train train, on ne risque pas de tomber dans ses filets, et il ne nous adressera jamais le regard Nespresso rien que pour nous, mais bon, il est de nouveau tout seul. Ouais!

Ps: Les fans déconfites par la situation maritale de Cédric ont été impitoyables, leur vengeance a été terrible: Cédric est sorti ce soir, c'est Benjamin qui ira affronter Amandine en finale.
Je commence déjà à voter Benjamiiiiiiiiiin. Ouais!

Les petits dessus de Louis Lecan

vendredi 30 mai 2008

La mode, la mode. Vite dit ça la mode.
Pas toujours facile à suivre, toutes ces tendances.
La preuve: vous connaissez Louis Lecan? Non?
Normal, c'est que vous n'êtes pas encore assez modeuse, et qu'en la matière, il y a toujours quelque chose qui nous échappe.
Il faut se faire une raison. On ne peut pas tout savoir dans le domaine. Je suis donc heureuse de vous faire découvrir ses créations pas encore assez connues manifestement.

En attendant, je vous le dis déjà, que la mode, je m'en fiche.
C'est taillé pour les filles canons aux longues jambes et moi, je ne suis pas grande. Non, je suis du genre courte sur pattes. Et les beaux modèles devant lesquels je bave, ne me vont pas. Sans parler du fait que ça coûte souvent un rhinocéros pour des pièces qu'il faut chercher à la loupe et qui vous habillent à peine, un carré de confiture.

Enfin, c'est pas que je n'aimerais pas être à la mode parceque la mode c'est sympa, ça fait se sentir aware et ça vous évite les regards de travers qui ont l'air de rien, mais qu'au fond, on sait qu'on vous considère comme celle qui sait pas s'habiller et qui fait pas d'efforts.

Moi c'est simple, je n'ai pas d'argent pour me payer tout ce que je voudrais ni ce dont je rêve. Alors je ronge mon os, en faisant des compromis. Du simple, du "passe-partout", qui se combine facilement, agrémenté de quelqu' accessoire joli et design. Et la plupart du temps je me balade en tenues nature.

C'est vrai que de temps à autre, que j'aime porter une pièce tendance, chicos même. Pour faire illusion, et le faire tout court d'ailleurs je la choisis avec un peu d'organza, un peu de strass, un peu de fourrure, de quelques perles ou paillettes brillantes, ça pose tout de suite et ça met en valeur.


un peu de fourrure
un peu de brillant

Avec ça, je me sens différente, mais point trop n'en faut, parcequ'on peut vite tomber dans la caricature de Paris Hilton sans le physique ni les accessoires very fashion qui vont avec le reste.


Dans un petit placard, ça fait star quand même, et ça booste moral de temps à autre.
Je suis d'accord, ça fait shamallow et les couleurs donnent un peu mal aux dents, mais avec ça, on peut faire illusion, il y a de la fantaisie et de l'originalité. Aucune chance de passer inaperçue.

En parlant d'accessoires, il y a quand même un truc que j'aime bien ce sont les colliers, les jolis tours du cou, ou les bracelets à gemmes. C'est quand même ce qui se voit en premier quand on s'approche de quelqu'un.



Ca c'est pour les modèles classiques.

Cette année, il y a une tendance patchwork avec de très jolies couleurs. Je pense en particulier à celui-ci. Il est très frais et estival, (en plus comme je suis assez gourmande ça tombe bien on dirait des gros bonbons, on ne va pas bouder son plaisir)



Enfin, je vous montre ma dernière acquisition.
Un petit dessus pour la nouvelle saison, qui tombe super bien, avec les compléments assortis pour les cheveux.
Je vous montre même une photo de moi à l'essayage de la robe.
Je pense la porter à la garden party du club de golf pour la fête de l'été (il y a toujours une concurrence folle pour la plus belle toilette).




Dites moi comment vous me trouvez? C'est joli non? j'espère qu'avec tout ça on va arrêter de dire que la mode n'est faite que pour les moutons.










Cet billet participe au concours du boudoir en collaboration avec Sabrina
ça me ferait très plaisir si vous votez pour ce billet!

Photos et créations de Louisdog (=dog=chien="can" = chien latin). Bijoux Dog and Cat fashion

Ce n'est plus lui

mardi 27 mai 2008

Je ne reviens pas avec de très bonnes nouvelles.
Ce n'est pas mon directeur qui a été choisi pour continuer la fonction de super directeur.
Ces dernières deux semaines n'ont pas été de tout repos, parceque ce genre de situation implique des mouvements "politiques", des négociations au sein d'une entreprise, de la part de personnes qui veulent se positionner, et il y a forcément des places à prendre, quand arrive quelqu'un de nouveau qui ne connaît pas bien un service.
Je regrette que ce ne soit plus lui, parcequ'on formait une super équipe.
C'est un des rares directeurs de la boîte qui va encore manger à la cantine avec ses "proches" et qui ne se prend pas la tête avec un protocole inutile.
La porte de son bureau est toujours ouverte, enfin, ça ils disent tous, mais dans les faits, il faut d'abord franchir un barrage et affronter une armada de secrétaires en montrant patte blanche pour venir discuter.
Ici, non, pas du tout.
Et pour le boulot, nickel: du moment que c'est fait à temps et à heure, pas son problème de savoir comment on s'organise.
C'est une des rares personnes aussi que j'ai connues qui défend son personnel à la loyale et qui ne retourne pas sa veste avec le vent. Je n'en connais pas non plus beaucoup qui sont transparents dans les projets qu'ils mènent. En général ils se gardent des informations pour mieux manipuler leur entourage. Sans parler de ceux qui s'approprient le boulot bien fait, comme si ça émanait d'eux, pour bien se faire voir. Ici rien de tout ça.
C'est peut être pour ça qu'il n'a pas vraiment l'étoffe d'un manager pur et dur. Ne fut ce que dans la manière. Tout cadre qu'il est, il vous écoute dans le moindre problème qui peut vous toucher. C'est rare.
Ca doit venir du fait qu'il sait qu'il n'est pas indispensable comme nous tous d'ailleurs.
Ca aide à relativiser et garder une human touch qui est pas donnée à tout le monde dans ces postes là.
Pour ses détracteurs: il laisse un service budgétairement en équilibre et plein de gens qui le regretteront beaucoup.
Et les plus au courant de tout ce qui s'est passé et le pourquoi il n'a pas été choisi, on sait que ce sont des gens qui ont le bras très long qui ont bien manoeuvré pour appuyer quelqu'un d'autre.
Il fait la passation de pouvoirs demain.
C'est bizarre de se dire qu'on sera "transmis" comme membre d'un staff de direction sans savoir ce que le suivant va faire.
Je ne connais pas du tout l'autre personne, ça va me changer.
J'espère que mon super directeur reste pas loin, et mènera à bien d'autres projets qui sont dans mes cordes.
Je postule, à coup sûr pour travailler avec lui, et je sais déjà que ne serai pas la seule.

Le prix de l'infidélité

samedi 17 mai 2008

Je ne sais pas selon quelle théorie obscure, certaines choses se compliquent de façon inextricable et ce qui partait d'une intention spontanée et guillerette devient en un temps record, rhédibitoire et plombé.
Avec les beaux jours, la belle saison, revient aussi l'envie irrépressible de s'aérer.
Mieux, de se remettre à une chose si simple et universelle: le vélo.
Jusque là les gazouillis qui donnent des ailes vont de concert avec la bonne humeur qui accompagne une telle pensée. Sauf lorsque l'élément nécessaire à l'accomplissement de ce moment de parfait bonheur, à savoir le vélo susmentionné, devient objet d'un véritable casse tête.
Pour le commun des mortels que nous sommes (et dont je suis pardi) un vélo se compose normalement d'un cadre, une selle, deux roues, 2 deux gardeboues, deux pédales, un guidon, un dérailleur, une petite sonnette ding ding, un porte bagages, voir un petit panier à chien chien (non là c'est vraiment en surplus n'exagérons rien).
C'est tout simple un vélo.
C'est du moins ce que je pensais jusqu'il y a quelques heures, lorsque parée d'une belle confiance, j'entre, conquérante, chez un marchand de vélos:
-Bonjour, vous désirez?
-"euh bonjour, je cherche un vélo"
-Vous avez un budget?
-"non, enfin, je sais pas un vélo, simple, pas trop cher"
-"Ah ben si vous ne me dites pas ce que vous voulez précisément je ne vais pas pouvoir vous aider parcequ'il n'y a pas de vélo "normal" mais de toutes les sortes et de tous les prix. En plus, un vélo "simple et pas cher" vous ne trouverez pas ça ici, il faut un minimum de solidité dans les composantes pour qu'il tienne un peu la route"
Je commence à me demander si je n'aurais pas dû préciser que je cherche un vélo "compliqué et anormal"?
Et, comment peut on dire "précisément" ce que l'on veut si on vient demander conseil avant de se décider?
En plus, partant du principe (simple celui là) que je ne suis pas là pour acheter du carton, euh oui un "minimum de solidité" dans les composantes s'impose pour qu'après 200 mètres ce soit toujours le vélo qui me porte (et pas moi qui porte ledit vélo réduit en morceaux).
Ca voudrait dire aussi qu'il y a des magasins qui vendent des vrais vélos qui roulent et d'autres, des faux vélos qui se décomposent?? Surréaliste.
-"Montrez moi ce que vous avez"
-"Il y a de tout, c'est difficile à dire"
(naaaa, on ne va pas y passer le week end je veux voir un vélo, et tout de suite!)
Mais ce garçon manque singulièrement d'imagination, je l'aide et lance une piste:
-"Premier prix qu'est ce que vous avez?".
-Premier prix: 300 euros pour cette grandeur là: bon vélo, poignée à vitesses tournantes, dérailleur Shimano (shimakwa??), composantes "solides" pouvez aller partout.
...
-"euh c'est tout?"
-oui c'est des vélos sans rien, mais on peut ajouter.

Hein? pas de petit garde boue? pas de petite sonnette ding ding?
300 euros premier prix et même pas un misérable porte bagages? une esquisse de garde boue? (deux je dis pas, mais un??)
naaaaa ya rien sur ces vélos, sauf en option,

-on peut vous installer ça vite fait et vous pouvez choisir ce que vous voulez il y a toutes sortes de prix dans les accessoires

Dingue.
Ce qui dans mon esprit était depuis toujours considéré comme élément intrinsèque de l'objet "vélo" semble ici devenu "accessoire".

Soudain, au loin, une vision salvatrice: un petit stand me redonne de l'espoir!
Je change illico de sujet, et je m'exclame avec une joie non dissimulée;
-vous réparez des vélos?!
-oui
-ça coûte combien pour revoir les pneus, le dérailleur et regraisser le tout?
-ça dépend
(je m'en doute que ça dépend, mais donne moi au minimum le prix de la main d'oeuvre, bon sang)
-une estimation?
-autour des 30 euros et l'agenda n'étant pas trop chargé je peux faire ça très vite

Je n'ai pas demandé mon reste, je suis retournée chercher mon petit vélo, pour remise en forme et en état, par bonheur le lendemain je suis tombé sur son collègue un peu plus précis dans ses réponses et ses explications.
Les réparations sont impeccables (moi qui le croyais bon pour la casse) mon vélo est tout beau tout neuf, à nouveau reparti pour un tour.
Ca m'apprendra à vouloir lui faire des infidélités.

Cachez ce que je ne pourrai voir

mercredi 14 mai 2008

A propos d'un spot radio de l'Unicef présenté sous forme de jeu à choix multiple:
"Première voix:
Question: "combien d'enfants meurent dans le monde toutes les dix secondes?"
Proposition: "un"- "trois"- "dix"
Petite musique... talaaaaaaam
Laaa bonne réponse est 3!.
Deuxième voix qui parle à l'auditeur:
Pendant les 10 secondes de la durée de ce spot 3 enfants sont morts dans le monde".
C'est clair et interpellant. Pourtant.
J'ai entendu des responsables de l'Unicef apostrophés par des personnes, qui se disent concernées par le problème (et les premières à défendre cette cause), choquées par ce message, qualifié de "scandaleux", "ignoble", "à supprimer sur le champ."

Je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi: de quel scandale parle t on? de quelle ignominie? de quelle honte?

La forme? peut être que présenter ça sous forme de jeu ne convient pas à certains esprits trop bien pensants. Mais il n'y a qu'à regarder un programme télé de nos jours, il n'y a plus que ça.
La grande majorité comprend très bien ce genre de messages.

Cette forme de com, fait partie du quotidien, il n'y a aucune raison qu'elle ne puisse pas servir certaines causes, surtout qu'il n'y a rien ni d'immoral ni d'exagéré là dedans.

Le responsable de cette campagne explique qu'ils ont voulu changer de l'habituel "voilà le numéro de compte versez des sous, encore des sous pour nous aider"
L'habitude crée la lassitude et on aura raison de vouloir zapper fatigués que nous sommes de ce genre de rengaines.

Sans chercher trop loin, c'est facile à voir, que ce qui dérange dans ce petit message, c'est de savoir que pendant qu'on écoute d'une oreille distraite la radio le matin ou le soir en préparant son petit repas bien mérité, il ya des enfants qui meurent les uns après les autres comme ça, parcequ'ils sont démunis, malades et fragiles, et par manque de moyens pour qu'ils puissent s'en sortir.
C'est là, le malaise.

Conclusion:
On a du mal avec certaines choses quand elles sont trop difficiles à gérer, et se les voir assénées sans chichis, ça secoue. Le fond est dur à avaler et on s'arrête à la forme.
La forme ici, ne me gêne pas trop. Je la trouve assez adaptée et soft au bout du compte.

Parceque je ne crois absolument pas à la violence ni aux extrémismes pour dénoncer des vérités ni défendre les grandes causes. Je reste persuadée que la façon trop brutale ferme les portes de l'esprit.
Certaines situations sont réellement insoutenables pour une sensibilité normale, je ne vois pas en plus, l'intérêt de se faire tirer deux balles dans le genou pour dire "REVEILLE TOI".

Ce n'est pas ça qui fait bouger les gens, au contraire.
Sans doute ici, le message était trop fort.
Sans doute.

L'heure du Zen

mardi 13 mai 2008

J'ai changé le thème du blog.
J'ai changé parceque j'ai trouvé ce thème plus adapté, plus sobre, plus joli.
Je l'ai pris aussi parce c'est un thème qui se rapporte au Zen.
Et à l'heure où le monde est tourné vers la Birmanie, la Chine, le Tibet, et que nous sommes là, impuissants face à ces catastrophes, j'avais envie de contribuer à un peu de paix en reprenant un peu de zénitude.
Je n'avais plus envie de rester insouciante dans un jardin d'orangers.
J'ai gardé quand même un de ces beaux petits arbres pour rendre hommage à la vie, que des milliers de gens ont perdue et pour qui ce ne sera plus pareil, et j'ai gardé les tons verts et oranges que j'aimais bien en ce printemps, qui aura une saveur bien amère pour certains.

----
Votez pour moi et mes doudoux chez Miss Brownie!! (c'est la dernière photo, la n°26!)

Doux doudoux

Zutéflûte je suis arrivée trop tard pour le concours "doudoux en action" organisé par Miss Brownie, mais juste pour le plaisir, parceque j'ai quand même cherché, rassemblé, comparé, essayé, ajusté, réajusté des mises en scènes de doudoux, je vous montre ce que je comptais envoyer. J'ai opté pour quelque chose de simple, finalement sans trop de mise en scène, sans trop d'action, après tout, c'est tellement mignon un doudou, qu'il n'a pas besoin de plus, juste cet air d'amitié et de bonheur qui l'emporte sur tout le reste, et tellement beau à voir.
Alors, même si je ne gagnerai rien, (ça m'apprendra à dépasser la date), et comme je n'arrive pas à me décider pour savoir quelle photo j'aurais choisie je vous montre les deux, dites moi celle que vous préférez. Voici la première.



Voici l'autre, presque la même, mais j'aime bien l'"intruse" avec son air de "moi aussi je veux être sur la photo, j'm'inscruste". J'ai trouvé ça rigolo.



Trop chou quand même, non?
---
Edité: MissBrownie accepte quand même ma participation avec la deuxième photo!

La Nouvelle Star est finie

jeudi 8 mai 2008

Je crois que hier, jusqu'aux 5 dernières minutes, je ressentais un certain bonheur à pouvoir donner les gagnants pour cette émission que je ne regarde que depuis peu et dont je ne connaissait pas trop les candidats.

J'avais déjà fait mon petit plan et je m'étais confortablement installée dans la certitude que mon duo de tête était tout trouvé et beau. Mieux même, j'étais parvenue à résumer les candidats en une ligne un mot. Préparez vous à hurler a la lecture ci après (si si je vous entends déjà).


Lucile: trop bien, trop bien, trop bien, une très belle voix, et une belle sensibilité. J'espère qu'elle arrivera en finale (je lui trouve même des airs de Madonna à l'époque de "Like a Virgin")

Cédric: Beau brushing, belle qualité de cheveux, belle gueule moyenne. Chanson boaf, ça décolle pas assez à mon goût, plutôt lourd, mais on lui pardonne parceque des beaux comme lui ça court pas les rues.

Amandine: elle en fait trop, je la trouve vulgaire, qu'elle arrête de grimacer avec sa bouche, on dirait qu'elle veut dissimuler un goître naissant (tout le monde dit le contraire et la trouve formidable et pour sûr qu'elle sait chanter et alors?)

Thomas: excellent, une belle présence, un registre vocal surprenant, un beau charisme. My favorite depuis 2, 3 émissions alors qu'on avait du mal à l'encadrer dans un premier temps.

Ycare: qu'on le vire! il chante faux, ses mimiques surfaites sont exaspérantes il n'y a rien de vrai dans ce qu'il fait j'ai juste envie de zapper quand c'est lui.

Jules: beau potentiel mais manque pas mal d'étoffe, mitigé

Benjamin: très beau timbre de voix mais ça dépend pourquoi, ce qui ne joue pas en sa faveur

Pas difficile de comprendre avec ces petites appréciations que Thomas était à mon goût dans les finalistes et même le gagnant pourquoi pas? il a été plus que surprenant ces dernières semaines.

Et c'est pourtant, lui, lui! qui a été éliminé.

Je me demande pour quel candidat digne de ce nom on va pouvoir, désormais, voter.
Il y a des éléments qui décidemment m'échappent dans l'appréciation populaire des choses.

Le vieux séminariste

mercredi 7 mai 2008


Je ne sais pas comment faire, où fuir, me cacher de cette torture.
Je suis amenée à travailler avec un collègue, absolument charmant et une véritable encyclopédie vivante.
Mais, c'est ça le problème, il est trop encyclopédique cet homme là, il sent la vieille poussière, le vieux séminariste investi par la mérule malodorante.
Enfin là je suis gentille, parceque encore le matin, subtilement enivrée par la senteur délicate de mon thé vert à l'ananas hibiscus (2 fois plus riche en catéchines rendez vous compte!) je suis gentille disais je, parceque la dernière fois j'ai failli vomir, tellement je me suis sentie mal.

Récapitulons, il porte le même vieux veston miteux (et mité) depuis 25 ans, il doit se laver les cheveux, euh jamais , les dents n'en parlons pas, il a une haleine à tuer un bouc (faut ce qu'il faut il a cette chance) les ongles noirs et les doigts parsemés de verrues si immondes qu'on n'oserait pas lui serrer la main de peur d'être soi-même transformé en verrue géante.
Le déo ça ne doit pas exister même dans ses rêves les plus fous.
Sa garde robe se limite au pantalon assorti, et dans le même état que le veston de ci-dessus, et un t-shirt qu'il n'est nul besoin de repasser, il tient debout tout seul.
Et quand par miracle il sent l'eau de toilette, ça doit être un vieux liquide verdâtre d'il y a longtemps trouvé dans une poubelle.

Bon, jusque là, tant qu'il arpentait des couloirs différents pas grave, ben oui, tant pis pour les autres, je ne vais pas, m'apitoyer sur leur sort, trop contente que j'étais de ne pas avoir affaire à la chose.
Mais là, maintenant, et dans les mois qui viennent, je vais devoir travailler avec lui.

Pas dans le même bureau j'espère, sinon je démissionne.

Ce n'est même pas la peine de chercher des stratégies pour éviter ça, la seule stratégie possible c'est d'arrêter de respirer quand il est là et qu'il vous parle.
Je l'ai fait la dernière fois, et ça marche!

Sauf que je ne suis pas championne d'apnée et qu'au bout d'un petit temps il faut reprendre son souffle et c'est pire. Parceque après avoir été privée d'oxygène au bord de l'asphyxie, rien de tel qu'une super bouffée d'air frais salvateur.
Mais NON, là c'est le choc: l'air fétide, infecte, nauséabond, vous prend à la gorge, et l'on se sent défaillir.

Sans parler qu'avec ça, on n'a rien suivi de la conversation.
C'est comme ça que l'autre jour, on s'est retrouvés 15 mètres plus loin dans le couloir à force, de moi, reculer pour éviter de l'avoir en face et subir l'effluve, et lui, de se rapprocher parcequ'on ne parle pas à un interlocuteur à 4 mètres de distance.

Je ne sais pas quoi faire, parceque s'il y a un truc que je ne supporte pas (enfin il y en a d'autres, mais un à la fois) c'est la puanteur corporelle des gens. Et je ne parle pas ici du fait d'être parfumé Chanel, Dior ou Saint Laurent.
C'est juste sentir le frais-lavé et pas ramasser en pleine figure l'odeur de pieds mycosés et vieux t-shirt puants qu'on n'enlève même pas pour dormir et avec lesquels on repart le lendemain matin.
Je n'ai pas d'estomac pour ça.

Et je ne suis pas trop du genre dissimulatrice, donc je sens que je vais m'attirer des ennuis. Je ne vais pas non plus aller trouver le comité de sécurité et d'hygiène parceque en plus, ce monsieur, charmant, au demeurant, est une institution, là où je travaille (quand part il à la retraite???)

J'ai même pensé à me balader avec un petit sac en papier de ceux qu'il y a dans les avions pour pallier au mal de l'air? Je peux toujours prétexter que je suis sujette à des malaises vomitifs, nan?
Mais bon ça va paraître bizarre, et on va finir par découvrir le pot aux roses.

Non mais, vous avez une idée? parceque rien que d'y penser, vite! un petit sac!

Mais avant d'aller remettre mon petit déjeuner, je vous raconte la dernière horreur en date. J'ai entendu dire à son sujet: "c'est terrible qu'il soit comme ça, il a pourtant des petits enfants"
Là, mon esprit intrépide a fait un court circuit géant en imaginant, rendez vous compte! que s'il a des petits enfants, il a eu des enfants... avec une femme!!!
Je regrette c'est trop pour moi.

Printemps printemps

lundi 5 mai 2008

J'ai l'impression d'être une esclave du clavier, depuis quelques jours je bidouille je bidouille pour passer enfin au printemps, parceque j'étais fatiguée du manque de couleurs du blog.
Je n'ai pas fini, et ce n'est pas tout à fait ce que j'aurais voulu, mais bon, si je veux mettre la nouvelleté en ligne avant l'hiver, faut se lancer!
Nous voici donc parmi les orangers et les tons bruns du bois des arbres des fôrets.
Je dois dire qu'à force de voir ces tonalités j'ai déjà envie de changer mais bon, c'est un peu comme le tricot cette affaire là, une fois fini je l'ai tellement vu que je ne sais plus trop quoi en penser ça et viiiiite, passons au suivant!
Dites moi ce que vous en pensez, rien de tel qu'un avis extérieur, j'espère que ça vous plaît, même si ce n'est pas encore parfait à mon goût (difficile? moi?)

Du macadam et des pavés

mardi 29 avril 2008

Voici venue l'heure de dire urbi et orbi, ce à quoi j'avais j'ai dit "oui" (j'avais? lapsus révélateur, mais reprenons) dans une vie pas trop éloignée, et qui m'angoisse terriblement à l'heure de savoir que la date est bientôt lààààà.

Vous fûtes nombreuses a vous orienter hélàs, vers une voie qui n'était pas la bonne.
Je me demande d'ailleurs, comment ça se fait que personne n'y ait pensé?
Evidemment les indices n'étaient pas trop nombreux ni très affûtés, parcequ'en même temps il fallait brouiller les pistes histoire de vous induire en erreur (comment ça c'est pas sympa?).
Pour le mariage c'était bien pensé mais non non non non non ce n'était pas ça.
Le chignon qui aura probablement lieu d'être pour des raisons plus pratiques qu'esthétiques n'a rien à voir non plus avec la danse ou autre art de la scène.
Pour la tenue je ne vous raconte pas ce sera sûrement short microfaïbers draï fit (savant assemblage de mots pour dire juste "ça transpire pas, ça pue pas tout de suite). Là, je cherche encore une petite tenue sympa parceque tant qu'à faire autant avoir un petit look fashion-in vu que je ne vais pas briller de mille feux à l'arrivée si j'y arrive.
Au fait au fait.
Je vous montre illico une photo des blanches chaussures qui seront à mes pieds ce jour là.


Ca y est? ça vous dit? un événement public qui réunira près de 25.000 participants devant la foule en délire et le monde déchaîné des caméras broadcast? Comment ça toujours pas?

Bon bon, suis trop bonne, ça me perdra, je récapitule les dates afin d'éclairer définitivement votre épais brouillard:

2 mars: marathon de Paris
25 mai: 20 km de Bruxelles
12 octobre: 20 km de Paris.

Le marathon de Paris de mars, c'eût été du délire absolu parceque je n'étais vraiment pas prête. Je n'ai pas assez passé l'hiver gelée courant la goutte au nez, avec glaçons à la place des mains, pieds, nez, au choix dans la brume obscure du soir ou des petits matins. Je n'ai pas forcé le sacrifice du lever à l'aube à 5h en plein hiver pour accomplir l'exploit (j'ai déjà du mal à sortir de mon lit à l'heure normale faut pas pousser).

Le demi-marathon de Bruxelles (dans 3 semaines l'horreur), pitêtre qui vivra verra, parceque j'avoue que point de vue entraînement c'est pas ça.

Le demi-marathon de Paris ça semble compromis aussi. J'ai besoin du certif "temps" de celui de Bruxelles pour m'y inscrire, ce qui fait d'après mes savants calculs, que si je ne fais pas celui qui s'en vient dans un temps acceptable (moins de 4 heures) c'est pas la peine d'y penser.

Je vous vois d'ici transpirer déjà de tant d'énergie à dépenser.
Vous avez raison, il faut en avoir des kilomètres dans les jambes pour se lancer là dedans.

Ce qui n'est pas mon cas. Qui plus est j'ai eu plein de problèmes aux genoux que je surmonte comme un chemin de croix pour pouvoir quand même me bouger vu que je ne supporte pas de rester à ne rien faire. Et non, mon côté kamikaze sportif rue dans les brancards et me pousse à me fixer des challenges comme ça un peu énormes (un peu?).
Non mais vraiment parfois je me demande ce qui me prend? Je suis loin d'être désoeuvrée à la maison en me demandant ce que je vais pouvoir faire de mes journées, je suis boulot-full, avec une vie sociale souvent réduite à cause de ça, et franchement, me mettre ça sur le dos, c'est pas vraiment ce dont j'avais besoin pour décompresser au contraire (c'est quand qu'on dort?).

Bref, tout ça prend des allures de "beaucoup de bruit pour rien", mais, quand même, peut être que oui, peut être que non? Dans un épisode prochain qui s'en vient dans pas longtemps je vous raconte comment j'en suis venue à m'empêtrer m'embarquer là dedans (ne pouvais je pas en rester à une simple partie de Wii de temps à autre?)

Par contre, je ne vous raconte pas encore comment je vais m'en sortir parceque là, je manque cruellement d'imagination pour l'instant.

J'ai dit oui

mercredi 23 avril 2008

Je m'aperçois que ça fait une semaine que je n'ai plus rien écrit. C'est vrai que le moral vacille et l'inspiration n'est pas au beau fixe, mais ça ne me fait pas oublier que j'ai un aveu à vous faire.
Je ne sais pas ce qui m'a pris et ce qui me prendra ce jour là, mais la vérité est que je ne suis pas prête à commettre cette folie. Car pour une folie c'est une folie, je ne suis pas du tout préparée à parcourir un tel chemin avec quelqu'un que je ne connais pas bien, car au fond, on ne connait jamais vraiment une personne surtout une fois venu le temps des efforts après l'enthousiasme conquérant des débuts, moments idylliques où tout semble facile. C'est le genre d'engagement qu'on ne prend pas à la légère, j'ai mis du temps à me décider, mais là la date fatidique approche et je ne sais pas comment gérer le stress qui commence à m'envahir.
Pour tout vous dire, le premier rendez vous était fixé au 2 mars, mais a été déplacé au 25 mai. Si ça ne va toujours pas, il est question d'une autre date au mois d'octobre, même si reporter et tergiverser n'est pas la solution.Je sais que des milliers d'autres personnes l'ont fait avant moi et le feront encore, et que le chemin est difficile, beaucoup échouent, même si d'autres réussissent très bien.
Question tenue déjà je sais pas quoi faire. Ce sera probablement les cheveux en chignon, et chaussures blanches mais pour le reste une tenue 3/4 ou plus court? j'hésite... Sans parler de ce qu'il faut prévoir à manger et à boire.
Mais, je parle je parle, avez vous compris de quoi il s'agit?? Dites moi que oui et que même si je n'y arrive pas j'aurais droit à toute votre sympathie quand même hein?
Je vais pour la nième fois revoir toutes ces questions de préparation et je reviens pour voir si vous avez trouvé...

Paradis Blanc

mercredi 16 avril 2008

Les choses tournent bizarrement parfois. Etranges, de quoi se poser des questions.
J'en ai déjà parlé et je me devais de raconter la fin de cette histoire.
Mon chat blanc est parti le samedi 22 mars. Après deux jours de ne presque plus manger et un état général d'affaiblissement flagrant: ne plus savoir marcher ni tenir debout, il ne pouvait pas continuer à vivre comme ça, il a fallu l'euthanasier. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps de le voir partir après 16 ans, mais je n'ai aucun regret parceque sa vie était devenue impossible.
J'ai vu enfin, où était la limite, le bout du chemin. Il était hors de question qu'il souffre. C'est très dur, mais il y a un moment ou la décision apparaît clairement. La question ne se pose plus.

Curieux coup du destin: mon autre chat est parti samedi dernier, de façon foudroyante.
J'avais remarqué, ces dernières semaines (mais préoccupée par l'état du premier j'avais moins fait attention à lui) qu'il maigrissait à vue d'oeil, et ne mangeait pas très bien.
Comme il avait un souci à la gorge qui n'était pas nouveau, on a donné une fois de plus les médicaments ad hoc. Sans effet.

Inquiète de voir qu'il n'y avait pas moyen de lui ouvrir la mâchoire pour lui donner des cachets, il avait aussi l'oeil droit gonflé qui pleurait constamment, et des blessures bizarres à la tête du côté droit, je l'ai emmené chez le vétérinaire, et là...
On s'attendait à beaucoup de choses mais pas à ça.
Elle à mis un certain temps à trouver. Ca ne ressemblait à aucune affection dont elle a l'habitude. Elle a fait une radio parcequ'après anesthésie il n'y avait toujours pas moyen de décoincer sa mâchoire. Elle a découvert stupéfaite ("jamais vu une chose pareille") qu'il avait une masse tumorale énorme au niveau des sinus, qui prenait la moitié de sa tête, avait provoqué une fracture du nez et bloquait complètement sa bouche et sa gorge, l'empêchant de manger et de bien respirer, sans parler de la douleur.
On se souvient de cette dame, qui, il n'y a pas longtemps demandait à mourir à cause d'une tumeur à la tête qui l'empêchait de vivre. C'était idem.
La décision fut irrévocable et sans appel, il fallait l'euthanasier tout de suite parcequ'il était dans d'insoutenables souffrances, et ce fut fait.

Je n'ai presque pas pu dire au revoir a ce compagnon qui avait 18 ans.
Il s'était réfugié chez nous il y a 5 ans, où il était arrivé après avoir été abandonné et battu. On l'avait trouvé devant la porte et ça nous avait fait mal au coeur de le voir comme ça. Il était formidable: d'une douceur, et d'une patience exemplaires. La maison est bien vide, les deux "papys" comme on les appelait sont partis presque en même temps. Curieux destin qui les unissait.
Je suis inconsolable. Je me demande si j'ai vraiment fait tout ce qu'il fallait, bien qu'une chose pareille, aussi terrible était absolument imprévisible.

Autre question qui me perturbe: on euthanasie un chat pour abréger sa souffrance d'une tumeur ravageuse, parcequ'on pense à sa qualité de vie et sa douleur qui doit être insupportable.
On refuse d'euthanasier un être humain dont on sait qu'il est condamné, et qui a exprimé cette terrible impossibilité de continuer à vivre avec un mal qui le ronge. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond là dedans.

Mais c'est une autre histoire.

Pour le moment, je vais essayer d'arrêter mes larmes de penser à mes deux compagnons qui me manquent beaucoup, et qui m'ont apporté un univers de choses uniques et très belles.

Je garde précieusement la beauté et la force de tout ce qu'ils m'ont laissé comme des magnifiques cadeaux qui n'ont pas de prix.

Là je sais qu'ils sont libres et heureux au paradis blanc où l'éternelle magie du printemps les berce doucement.

Un soir de championnat

vendredi 11 avril 2008

Devant la télé:
Lui: "qu'estcequ'on regarde?"
Moi: "euh sais pas ya rien"
Lui: "ya Champion's League, je peux voir le début du match? parceque si ya rien d'autre..."
Moi: "Ok çava, on va voir si vraiment rien de chouette à regarder"

Après quelques minutes de zapping pour rien, retour au foot:
Moi: "tu comptes regarder ça?"
Lui: "ahben non mais s'il n'y a rien, oui j'aimerais bien"
Moi: "non mais c'est vrai que si ya rien et tu regardes ça, je n'ai pas envie de regarder"
Lui: "ok bon, tu peux choisir"
Moi: "oui mais si tu veux regarder le foot? mouais non ya vraiment rien, je vais plutôt lire"
Lui: "t'es sûre? je peux regarder le match? parceque si tu veux qu'on change pas de soucis"
Moi: "non non ça va, s'il n'y a rien d'autre, pas grave, adtaleur"
Lui: "adtaleur" et se préparant à passer une soirée d'enfer tout seul devant son match à la télé: "j'espère qu'ils vont gagner"
Moi: "ouip tu me diras ça"

Deux heures plus tard:
Moi: "alors ce match? ils se sont qualifiés?"
Lui: "Sais pas, j'ai loupé le résultat, me suis endormi"

Cabas, merci

mercredi 9 avril 2008

Allons droit au but: cet article est largement inspiré d'un zarticle de Camille, qui a rappelé très justement et précisement à mon souvenir un élément essentiel dans la vie d'une femme: le sac des courses, et même plus: le cabas, sac à roulettes, que je dois reconnaître abhorrer depuis longtemps vu leur horribilité. Mais!
La vie pratique, et le temps ont fini par avoir raison de ma volonté inexorable d'ignorer l'engin, parceque je suis proche du déboîtement d'épaule à chaque fois que je fais des courses. Oui, je fais souvent mes courses à pied, étant donné que je ne suis pas organisée au point d'aller remplir ma charrette une fois par semaine dans les grandes surfaces.
Non. Mon sens de la Méthode ne va pas jusque là. J'admire d'ailleurs les personnes qui s'organisent aussi bien, en notant soigneusement sur un petit calepin, prévu à cet effet, quels produits utiles et bienvenus vont remplir dans l'ordre hebdomadaire le frigo de la maison.
Je note régulièrement ce qui manque sur un petit Post it, oui, mais je vais 2 à 3 fois par semaine chercher le nécessaire.
Du coup, il faut reconnaître un indéniable sens pratique à cette horrible chose pour se faciliter la vie. Et ça fait déjà un certain temps que je m'étais promise de chercher du côté de ces entasse tout qui avancent à moindres efforts.
Le seul souci c'est l'esthétique...
Ca le fait pas trop ces machins, et une fois acheté, trop tard, faudra l'utiliser. Je ne vais quand même pas raser les murs ou faire les courses en Ray Ban à minuit en espérant ne rencontrer personne affublée de cette laideur.
Donc, voilà forcément on cherche quelque chose de beau, sauf qu'en la matière, le beau est difficile.
Osons toutefois quelques modèles.
Si vous en trouvez un potable dites le moi, au moins si je vous croise en rue je ne serais pas trop morte de honte. Je ne mets que ce que j'ai trouvé de plus acceptable (n'ai pas dit beau hein?) J'ai même cherché du côté de la haute couture pour tenter d'échapper au désastre (ben quoi? le cabas Chanel ou Versace non?). Bon, regardez bien et dites.

Chez Rêve de fées

Modèle Jungle


Modèle coccinelles


Modèle petites poules


Le chariot d'Héloïse chez La Marelle


Chez Kookit

Les Fruits


Les Zèbres

Enfin, chez Kookit il y en a beaucoup d'autres mais passons, il en faut pour tous les goûts.
Voilà, lancez vous, parceque si vous pouviez m'aider à choisir m'orienter, vous aurez ma reconnaissance éternellement reconnaissante.
Dans l'absolu hypothétique d'une idée furtive vous prendriez lequel?

Retour du ski de là haut sur la montagne

dimanche 6 avril 2008


Après une semaine d'absence-blog totale et absolue (mais non définitive) me revoici. Blogger ne permet pas de programmer des billets, c'est pourquoi il n'y a rien eu mais je ne vous ai pas oubliés. C'est bizarre, on a l'impression que la maison est vide, mais, je vous avoue que j'ai passé une semaine excellente et formidable au soleil. Un petit bilan comme ça pour le plaisir:

- Très trop bien mangé. En vacances c'est hors de question que je fasse les courses ou à manger, donc c'était hôtel pension complète, de quoi s'empiffrer matin, midi et soir, trop bon.

-Ravie du temps magnifique qu'il a fait 5 jours sur 7. Pendant 2 jours il a fait moyen et même très moche: tempête de neige et vent glacial, on ne voyait pas un télésiège à la ronde, mais bon, quand on part au ski à la montagne, on ne va pas pleurer parcequ'il neige. Et pourtant des râleurs "on est mal tombés" j'en ai entendus. Ca me dépasse ce besoin de se plaindre et de ne pas voir plus loin que le bout de son nez. J'ai trouvé que c'était quand même le bonheur.

-Ski du matin au soir. Les trois premiers jours, j'avais les jambes en compote, je me suis demandée chaque matin comment j'allais tenir toute la journée mais voilà j'ai tenu et c'était très bien.
J'espérais secrètement perdre 2, 3 kilos, mais boaf, le bilan se limite à 1, ça m'apprendra à ne pas résister aux bonnes choses.

-Grande victoire pour moi cette année parceque l'an dernier j'ai fait une chute, qui a déclenché un processus hyper désagréable de mini traumatisme de l'oreille interne. J'ai mis près de 8 mois à m'en sortir et ce n'est pas gagné j'ai encore des soucis du genre vertiges à ne pas pouvoir tenir debout quand ça me prend.
J'étais assez anxieuse et stressée de retourner à la montagne, je redoutais l'altitude et les troubles de l'équilibre, mais rien, ça a été super bien. Je ne crie pas victoire parceque c'est pernicieux cette bébête, mais aucun souci de ce côté là cette fois.

-J'ai vidé et évacué pas mal de choses qui m'ont minée ces derniers mois et retrouvé des énergies nouvelles, je rentre heureuse, bien que j'aurais aimé prolonger mon séjour là-bas.

-Je crois que je vais adopter définitivement la montagne. (Camille ce paragraphe n'est pas pour toi, passe tout de suite au suivant) J'aime la paix et la grandeur qui se dégage de ces bouts de terre qui s'élèvent vers le ciel. Et aussi, le silence, ça fait un bien fou. J'ai fait quelques photos de ces paysages enneigés mais je m'aperçois que ça ne rend pas ce que c'est vraiment.

-Enfin, la réalité est la réalité, l'homme reste l'homme, et la courtoisie sur les pistes c'est pas ça. C'est chacun pour soi avec ses petites sensations, sans regarder autour. Certains ne se gênent pas pour marcher sur vos skis, vous bousculer, et même rentrer dedans sans même un regard ni un mot d'excuse. C'est triste. J'ai vu des enfants renversés par des adultes inconscients, malgré les consignes de priorité accordés aux petits bouts qui suivent leurs moniteurs, non il y en a qui se prennent pour les rois du monde.
C'est la seule ombre au tableau et ça ne s'arrange pas avec le temps, l'an dernier c'était pareil.
On en deviendrait agressif et sectaire de voir ça.
Mais là, je ne vais garder que le bon. C'est quand la date des prochaines vacances?

Cherchez la femme

vendredi 28 mars 2008

Nos amies blogueuses néerlandophones de Belgique ont pris l'initiative de décliner cette semaine du 24 au 30 janvier sur le thème de la féminité.
C'est une heureuse idée à laquelle je prends part avec plaisir. On ne parle jamais assez de ces merveilleuses créatures que nous sommes.
Comme la semaine est déjà bien entamée, et que je ne pourrais pas poster sur tous les sujets, j'apporte ma contribution à cette action avec ce billet unique, pour la semaine entière, c'est déjà ça.

Les thèmes quotidiens sont: Lundi: Le corps féminin, produits de beauté, complexes... Mardi: Shopping, Mercredi: Ces hommes de rêve ou énervants, Jeudi: Le ménage (oh oui), Vendredi: Les enfants, le temps biologique etc, Samedi: Ce que les hommes ne comprennent pas (expliquent ou rendent encore plus compliqué), Dimanche: Thème libre (vêtements, chaussures,...)

--o--

Commençons par le commencement, ouvrons le dictionnaire à "féminité" : "ensemble de caractères propres à la femme" ça ne dit pas grand'chose en imaginant n'avoir jamais rencontré une femme ni vu à quoi elle ressemble, on ne voit pas ce que pourraient être des caractères propres à la femme.

Pour en savoir un peu plus, allons voir à Femme: nom féminin (féminin? on est toujours dans le brouillard par rapport au concept mais passons) : être humain du sexe qui conçoit et met au monde des enfants, femelle de l'espèce humaine.
Première constatation: la femme est définie par rapport à sa capacité de mettre au monde des enfants. Femme = organe reproducteur. A t elle des qualités? On ne dit rien à ce sujet, mystère.
Par curiosité allons voir la définition de l '"Homme": être appartenant à l'espèce animale la plus évoluée de la Terre". Ou encore: "... considéré comme possédant les qualités de courage, de hardiesse et de droiture propres à son sexe".

Ma foi, le doute m'envahit! parlons nous de la même créature?
On est en droit de se poser des questions. On ne dit rien d'emblée pour l'homme, de sa participation à la reproduction de l'espèce, et on ne donne aucun indice pour savoir si les femmes appartiennent à cette "espèce animale la plus évoluée de la Terre".
Une piste, une piste! "la femme est aussi un être humain" (Malraux). Sans blague??

Allons voir du côté de ces créatures considérées comme inférieures que sont les animaux, c'est pareil? Ah non pas pareil. Là, il existe bel et bien une complémentarité sans équivoque entre les deux pôles.
Si l'on regarde à "Femelle: Animal du sexe qui reproduit l'espèce en produisant des ovules fécondés par le mâle". Exemple: "Une paire d'animaux."
Ici, on comprend tout de suite que ce sont deux aspects de la même chose et qu'ils sont complémentaires. Nous voici déjà un peu avancés en sachant que l'on doit considérer la femme comme femelle pour la savoir équivalente à l'homme comme mâle. Mais on ne parle pas de "féminité" pour les femelles puisque la féminité est un attribut de la femme.

On est en plein désarroi, car là où on pouvait s'attendre à un sujet amène, et plaisant, on se demande de quoi on va parler sans aucune définition satisfaisante qui nous éclaire sur le thème principal.
C'est embêtant.

Surtout que le thème de ce vendredi ce sont les enfants. Si l'on en reste aux pages de notre dictionnaire on ne voit pas comment la femme qui est bien l'organe qui reproduit, peut accomplir cette fonction sans aucun complément. Il n'est marqué nulle part qu'elle est androgyne auto fécondante.
Et pour samedi ça pose aussi un gros problème: comment va t on faire avec les qualités décrites des hommes pour leur trouver des défauts en parlant de ce qu'ils ne comprennent pas ou de ce qu'ils rendent encore plus compliqué?
Ils n'ont pas l'air de s'égarer comme ça, eux. Pas du tout, même.
Ils sont "forts, sains, vaillants, et honnêtes" et même qu'il est marqué que l'Homme est l'Avenir de l'Homme" (Ponge). Moi qui ai toujours entendu: "la Femme est l'Avenir de l'Homme", je m'aperçois que j'ai tout faux. Rien ne va plus.
Je vais devoir attendre dimanche pour parler librement. Et encore, parceque comme les femmes ne sont pas au départ pourvues d'une quelconque qualité ou d'intelligence on se demande ce qu'on va bien pouvoir raconter sur le thème des vêtements et des chaussures.

On est mal et j'ai un gros doute. De quand date ce dictionnaire? Autre surprise. Ca ne date pas du début du siècle ni des années 40, non, c'est de 1991, ce n'est pas si vieux. Je vais de ce pas chercher la dernière version du Petit Robert, nul doute que ces définitions ont été revues et améliorées.
--o--

Les autres francophones qui participent à cette semaine sont Amandine, Anaïs, Angie, la Sudinette.

Les ailes de la victoire

dimanche 23 mars 2008

Au travers de la fenêtre embuée, je regarde le paysage gris et la pluie abondante. Indiana, notre chat, aventurier dans l'âme, cherche à rentrer, signe météorologique incontestable qu'on doit être en-dessous de la barre du zéro. Pourtant, ce temps maussade n'a aucune prise sur moi, car aujourd'hui je fête le dixième anniversaire du plus beau jour de ma vie, notre vie.

A l'époque, je n'avais que dix-sept ans. Les copines me surnommaient "Panzer", autant en raison de mon tempérament que du périmètre de mes cuisses. Au cours d'EPS, j'écrasais en effet toutes les filles. Par contre, question garçons, j'avais certainement deux guerres de retard.
L'histoire a commencé lors du tournoi sportif annuel inter-collèges. Je m'étais préparée depuis un an pour cette rencontre, avec une volonté infaillible en sacrifiant tout le reste. Mes efforts devaient enfin être récompensés, car j'avais réussi à me hisser en finale du tournoi d'escrime, mon sport favori.
J'étais assurément très douée, capable, fleuret à la main, de couper les ailes d'une drosophile en plein vol. Mais ce jour-là, le défi qui m'attendait était cent fois, mille fois plus insurmontable: Je devais affronter Gabriel. LE beau Gabriel. Imaginez-vous une championne d'escrime trembler sur ses bases et rester pétrifiée face à l'adversaire? Pas pratique comme tactique. Je m'étais efforcée d'imaginer devoir affronter le petit Luc, un gentil garçon, mais laid comme un poux.
Malgré ces artifices destinés à me réconforter, je ne parvenais pas à trouver le sommeil, si nécessaire avant un tel combat. Enfin, l'aube était apparue et, avec elle, les oiseaux qui zinzinulaient à tout rompre. J'étais toujours paralysée, si bien que j'avais préparé mon Tann's au moins dix fois pour me changer les idées. Il était devenu grand temps de partir pour attraper le dernier autobus. J'avais traîné, en promettant aux copines de les rejoindre au plus vite et là, catastrophe! J’avais loupé le seul moyen de transport qui pouvait me conduire à temps à la compétition. Je m'étais sentie vraiment nulle de savoir que l'équipe ne serait pas au complet, et que je ne réussirais pas le défi personnel que je m'étais lancée depuis des mois. Je savais au fond de moi que je pouvais battre à la régulière ce demi-dieu, si seulement je n'en étais pas secrètement amoureuse. Il n'était pas pour moi, j'étais trop timide, pas assez jolie, et pas digne de ce beau prince dont l'effet sur la gent féminine pouvait, à lui seul, expliquer le réchauffement climatique planétaire.

Soudain, j’ai hurlé! Une main s'était posée sur mon épaule, "tu veux m'accompagner?". Etais-je en train de rêver? Il était lui aussi en retard, et me voyant sur le trottoir en plein désarroi il s'était arrêté. Glacée, j'ai entendu un filet de voix à l'agonie sortir de ma gorge: "où ça?". C'était lamentable car il n'y avait qu'une seule destination possible ce jour là. Avec un grand éclat de rire, il m’a dit "monte dans la voiture, on est en retard". Puis, me fixant de son regard émeraude, il annonça fièrement: "Méfie toi, je ne te ferai aucun cadeau". Ce qu'il ne savait pas, c'est que je ne lui ferais aucun cadeau non plus, je ne comptais pas lui laisser le moindre point. Et puisque l'inespéré s'était produit, c'était sans aucun doute mon jour de chance. J’étais même prête à affronter la horde de harpies qui foncerait sur nous à notre arrivée. Je m'en fichais, rien ne pouvait plus m'arrêter, j'avais soudain décidé de gagner toutes les guerres.

Tout-à-coup, il se glisse derrière moi, et touche mes cheveux de ses mains si tendres. "Ouh! Tu m'as surprise!", dis-je. "Viens me rejoindre dans le salon", dit-il avec son sourire ravageur, un verre de champagne à la main. "Gabriel, que préfères-tu fêter? Les dix ans de notre rencontre ou ta cuisante défaite?".



En partenariat avec Tann's

Lhassaveur impériale

lundi 17 mars 2008


Le Tibet m'a toujours fait rêver.
Je me souviens, ado, d'avoir dévoré tout ce qui se rapportait à ces grandes montagnes inaccessibles, d'avoir cherché à résoudre le mystère de la réincarnation du Dalaï Lama, et pratiqué en secret les préceptes du célèbre Lobsang Rampa énumérés dans son best seller Le troisième oeil qui est encore tout jauni dans ma bibliothèque. J'ai lu aussi plein de livres sur et du Dalaï Lama, je me suis même assise avec des moines tibétains pour psalmodier des mantra pendant des soirées entières. Je crois aussi que si je devais finir ma vie quelque part, ça pourrait bien être dans un endroit silencieux au sommet de l'Himalaya au lever du soleil.
Le Tibet sonne comme un endroit de paix.

De manière plus réaliste, je ne sais pas si avec notre confort d'occidentaux qui avons l'eau courante à portée de main, et qu'à pousser sur un bouton pour dire "jour", on pourrait vraiment tenir dans des conditions monacales au sommet d'une montagne à la lueur des bougies sans rien d'autre qu'un vêtement et des livres sacrés pour seule nourriture. Non, et ce n'est sans doute pas comme ça. La vie à Lhassa doit être bien différente de ce qu'on imagine, avec une pauvreté scandaleuse et bien des progrès à faire en matière de bien être social.

Je ne vais pas refaire l'historique de l'annexion du Tibet par la Chine, ni remémorer la violence de la répression dans laquelle ça s'est passé. La conscience universelle s'en souvient, et n'est pas prête d'oublier ni pardonner.
Ce qui choque là dedans, c'est non seulement l'annexion d'un territoire, forte d'une légitimation d'historiens au service du pouvoir ("le Tibet a toujours fait partie de la Chine" nous dit-on inlassablement à Pékin), mais surtout et surtout, l'écrasement des valeurs spirituelles et religieuses inhérentes à ce peuple.
Au nom de quoi? du matérialisme athé propre à l'idéologie communiste chinoise? Ca sonne comme terriblement anachronique ces mots là, vous ne trouvez pas? Depuis la chute du mur de Berlin, et quelques vestiges de ce pouvoir d'un autre âge qui survit à part en Chine, notamment à Cuba, ce n'est plus vraiment ça le monde d'aujourd'hui en matière de pensée. L'heure est, me semble t il, à la liberté d'expression. Encore qu'il y aurait énormément à dire sur le sujet...

Mais lorsque l'on entend à la radio que les émeutes de Lhassa sont, selon les autorités chinoises, "fomentées par le Dalaï Lama preuves à l'appui" , je ne sais pas vous, mais moi, ça me fait bondir, et je dis non.
Je ne sais pas à qui on veut faire avaler cette couleuvre, sans doute à des esprits crédules qui n'ont pas le droit de penser autrement que ce qu'on leur a dit de penser, mais franchement, c'est lamentable.

On ne voit vraiment pas bien ce que le Dalaï Lama aurait a gagner en faisant cela. Au contraire.
La Chine est une puissance économique sans pareil, plus qu'influente sur le plan international (membre permanent du conseil de sécurité) et fait l'objet de toutes les attentions du moment puisqu'elle accueille les Jeux Olympiques à Pékin cette année. On voit mal par ailleurs, le Comité Olympique International, prendre position "politique" et appeler au boycott de ces Jeux au nom des émeutes. Je me demande quel Etat est prêt à renoncer à cette vitrine de prestige et prendre position en cette matière plus que délicate et explosive.
Non, bien sûr que non.
Simplement, on ne comprend pas bien cet acharnement de la Chine a vouloir mener des combats d'un autre âge en maintenant le Tibet sous sa domination, en écrasant les valeurs intérieures ancestrales de ce bout de montagne et de terre.
A l'heure où le monde regarde, ne serait il pas temps pour Pékin de faire preuve de tolérance et d'ouverture? Sans doute un voeu pieux. Mais en gardant le Tibet comme objet de chantage (on ne compte plus les menaces d'ordre économique et diplomatique aux pays qui reçoivent officiellement le Dalaï Lama) et en reniant au peuple tibétain ses velléités d'indépendance, le pouvoir de Pékin n'en sort pas grandi.
Regner par la force et la contrainte, ça finira inévitablement en bain de sang, c'est inacceptable. Au 21e siècle, bafouer la liberté d'expression est une faute majeure d'atteinte à l'humanité et ses principes d'universalité, de non-violence et de démocratie. A moins que notre époque n'ait de 21e siècle que le nom? Pour le reste c'est encore le Moyen Age la Préhistoire pour certains aspects?

Gommes trouées

vendredi 14 mars 2008

Il y a un petit malin dans le quartier qui vandalise les voitures, il s'amuse à crever les pneus. Un des voisins va carrément installer une caméra pour balayer le trottoir devant chez lui parceque on ne voit pas quand passe le pneukiller avec son cran d'arrêt pour vous triturer les pneus de façon irrécupérable (il y en a eu 2 chez nous...)
On a beau porter plainte, essayer de surveiller, rien n'y fait; il s'arrange toujours pour passer la nuit à 4h du mat, je suppose, car pas moyen de l'attraper. Et quand bien même on le verrait à l'oeuvre, on se voit mal aller le trouver pour dialoguer, on ne va pas risquer sa peau avec un abruti de la sorte. Pas envie de sortir de là le ventre troué. Et si c'est une bande n'en parlons pas.
Quand on voit ça, c'est purement gratuit, bête et méchant.
J'espère qu'il n'y a personne qui détient des armes chez lui parceque c'est le genre de situation où il ne faudrait pas beaucoup pour que quelqu'un vienne règler lui même ses comptes avec le maniaque.
J'espère quand même que ça va bientôt s'arranger, c'est plus qu'embêtant.

Trou noir au fond de l'espace

samedi 8 mars 2008


Je n'ai envie de rien ces derniers jours, je suis vidée de toute énergie vitale qui pouvait me rester en commençant l'année. Je me traîne comme une ombre fatiguée, en ruines.
Je me trouve moche, tout le monde me dit "oh qu'estcequi se passe tu ne vas pas bien?" (notez que c'est peut être pas le truc à dire tout de go, mais ça doit être tellement visible que ça sort comme un cri du coeur irrépressible). Ca ne fait pas avancer les choses et ça m'embrouille encore plus. Je m'entends donner des explications foireuses parceque je ne parviens pas à tout mettre l'un derrière l'autre pour expliquer clairement d'où vient le désastre.
C'est sûrement que je dois avoir besoin de repos et de vacances, mais là ce n'est pas possible, pas avant quelques semaines. C'est même pas que j'ai trop de travail, parceque je m'organise avec ce qu'il y a à faire, et ça s'est calmé.
Je crois qu'il y a une sorte de karma (sisi ça doit être karmique) qui joue les incrust et les prolongations depuis le début de l'année et qui est presque parvenu à ses fins, parceque je suis quasiment terrassée, proche de l'antimatière.
On dit souvent que quand un truc négatif vous tombe sur la tête, tout arrive en même temps.
Je confirme.
Je vais pas me lancer dans l'énumération de mes malheurs (m'appelle pas Sophie, dommage ça aurait pu servir à me rendre célèbre, mais même pas) mais juste dire que je voudrais souffler un peu, intérieurement surtout, parceque là ça déborde, (ça dégouline même) je ne parviens plus à remonter le courant et je me traîne lamentablement.
Bon, je voudrais pas vous casser le moral si vous passez par ici.
Il commence à faire beau (c'est le printemps ça?)
Je vais aller faire un tour pour me changer les idées.

Il nous quitte pour un autre mais peut être lui même

mercredi 5 mars 2008

Oui bon, le titre est un peu tordu mais c'est pas toujours facile de trouver un beau titre accrocheur et parlant, et là, voilà c'est sorti comme ça pour dire qu'au bureau, à l'étage, les étages sont en ébullition (ok la transition est bancale mais ce soir suis fatiguée et rien ne sort facilement),
bon, allons au but: il va y avoir un changement de directeur dans pas longtemps, bientôt même because restructuration de l'organigramme de l'entreprise.
Une nouvelle super fonction, avec plein de nouvelles attributions a été créée, une méga über funktion à plus que grôôsses responsabilités de celles où il faut préalablement consulter femme/mari (soyons égalitaires) et enfants et faire une check up complet avec ECG (ElectroCardioGrame) et tout, avant d'envisager de poser sa candidature parcequ'après, on doit être prêt à être réveillé en pleine nuit par le big boss,et assurer sans broncher.
Faudrait pas s'imaginer que je suis en train de postuler secrètement à ce poste, non non, mais il se fait que mon directeur n'est plus directeur comme avant, c'est sa fonction qui disparaît et qui se transforme.
J'espère que tout ceci n'est pas trop obscur, d'ailleurs je me demande si ce sujet intéresse vraiment quelqu'un?
Et même que pourquoi j'en parle?
Parceque, figurez vous, je suis une des collaboratrices principales de ce formidable directeur, et que je n'en veux pas d'autre.
Et pourquoi ça? alors que c'est spécifié nulle part dans mon contrat de travail qu'on a le choix de son directeur et qu'on n'a pas vraiment des options là dessus? Et que le travail c'est le travail, que la vie c'est la vie et qu'il ne faut pas se perdre dans le premier au détriment du deuxième sous peine de foirage en bonne et dûe forme de sa vie privée? On ne reviendra pas sur le droit des femmes au travail, j'en ai (linkici) déjà parlé .
Et je reviendrai plus tard (un peu de suspens) sur les très bonnes raisons pour lesquelles je l'aime beaucoup mon directeur et que je lui souhaite d'obtenir la place de chefs des chefs parcequ'il le mérite.
J'ai quand même (prévoyante que je suis) déjà demandé à le suivre s'il change de section parcequ'on n'est jamais aussi bien servi que par soi même, donc il n'y a que moi pour dire à quel point il aura besoin d'une coordinatrice de projets efficace dans sa nouvelle fonction.
D'accord d'accord je m'égare, et ça paraît prétentieux dit comme ça, mais non, à moment donné faut y aller franco si on veut ce qu'on veut et voilà. Attention ceci n'est pas une petite annonce déguisée, parcequ'en fait je veux pas changer, j'aime bien ce que je fais, mais je me console comme je peux en attendant.
Parceque dans le fond, je suis triste. Et je ne suis pas la seule à être un peu inquiète, sa secrétaire est dans tous ses états parce que comme secrétaire de direction elle va être "attribuée" au nouveau directeur et elle en est malade, elle ne veut pas changer, il est trop bien.

Ca me fait bizarre de parler de ça, c'est l'inconnue la plus complète et on n'est absolument pas sûrs du lendemain à l'heure qu'il est, juste que l'appel à candidatures a été publié aujourd'hui, et vu le poste, ça ratisse large large inclus vers d'autres pays européens, on peut donc voir débarquer n'importe qui à la place.
J'espère ne pas déchanter. No no no no.
Suis quand même stressée, là. (Ce début d'année est décidemment pourri)
Réponse d'ici fin avril.

Une vie de chien?

lundi 3 mars 2008

Mon chat est toujours là. Normal paraît que les chats ont 7 vies.
Cette semaine j'ai passé des jours et certaines nuits horribles à me demander que faire?.
Il a, grâce à la piqûre du véto et les antibiotiques, récupéré vraiment pas mal.
Il est redevenu comme avant, sauf qu'il ne voit plus (ok, ok, ce n'est plus tout à fait comme avant)
Il a retrouvé son côté râleur, se balade un petit peu, miaoule à tue tête, et du point de vue tonus, ça oui, c'est revenu, sans compter qu'il mange tout ce qui lui tombe dans l'escarcelle, il n'a vraiment pas l'air malade ce chat.
Conclusion: c'est pire pour moi. Parceque oui, voyez vous: un chat avachi qui se traîne au pays des ombres, on peut commencer à réfléchir, mais un chat comme ça, toujours plein de vie? A qui la seule chose qui manque c'est la vue? Je sais pas, ça me pose un terrible problème.
Parmi les bons conseils (non-demandés je précise mais je ne sais pas pourquoi certaines personnes se sentent obligées d'y aller d'un bon conseil): "pique le il souffre horriblement"
Ah bon? s'il faut juste piquer un chat parcequ'il est aveugle on peut commencer à extrapoler à tous les aveugles et autres handicapés, en décrétant d'un air impérial "ils ne méritent pas de vivre" parcequ'ils ne sont plus vraiment "normaux"?
Bonçava, peut être que j'exagère, il ne s'agit que d'un chat. Si c'était un humain, c'est vrai, on aurait fait traîner en espérant un miracle, mais les chats et les chiens on ne se pose pas tant de questions.
Faut pas se voiler la face: ça pose des gros problèmes: il est aveugle (oui oui je l'ai déjà dit mais je crois que je le répète sans faire exprès pour m'en convaincre vraiment) et ne trouve plus son bac, je vous raconte pas certains matins où on traverse le salon en chaussettes à moitié endormi et qu'on a pas marché au bon endroit (ne prenez pas cet air dégoûté). Disons juste que soudain, le chat de la maison redevient mon chat. Passons.
Ca c'est dans le meilleur des cas, je vous fais grâce des petites catastrophes qu'on découvre le soir quand on rentre les bras chargés de courses après une journée d'enfer. Tout jeter là pour se précipiter sur la serpillère et le désinfectant, et aérer pendant une heure malgré le blizzard, ya mieux comme façon d'attaquer sa soirée (ou de commencer sa journée ça dépend des jours).
Alors? Shakti qu'est ce qui va pas? pourquoi ne rien décider en voyant que c'est pas une vie non plus que d'être tout le temps derrière, pour éviter les catastrophes et que ça sent l'ammoniac à 10 km à la ronde?
MrNamour, qui a fait preuve d'un bon sens damned mais bon sang mais c'est bien sûr! a prononcé des paroles d'une grande sagesse: "Si tu n'en es pas profondément convaincue ne le fais pas, sinon tu vas t'en vouloir longtemps".
Voilà, c'est tout simple et si vrai. Parcequ'à dire la vérité, non, je n'en suis pas profondément convaincue là, maintenant.

Une chose à la fois, prochaine étape et prise de tête: on part une semaine à Pâques...
Comment le laisser et à qui? Qui voudra s'en occuper de A à Z, c'est pas son chat, avec toute la patience et la disponibilité nécessaire?
La solution se trouverait elle dans un autre bon conseil d'ores et déjà entendu? "pique le juste avant, comme ça tu pourras partir tranquille"
...
D'autres bonnes idées?

Avez vous votre Gilli Nutella Cube?

vendredi 29 février 2008

Ze very "hype" du moment, et very Made in Italy, le petit sac Gilli, ou Nutella Bag, né de la rencontre entre Gilli et Ferrero en hommage à la mythique pâte Nutella.
Attention c'est une "limited edition" seulement 100 exemplaires pour la modique somme de 594 euros.
Il s'agit d'un petit sac en cuir de vachette marron et blanc en forme de cube qui reproduit le célèbre pot de la non moins célèbre pâte à tartiner.
Tout y est soigneusement reproduit: la tranche de pain, le verre de lait, les noisettes. Détail: les reliefs du couvercle plus vrais que nature!
Rendez vous Iciiii pour en savoir un peu plus.
La boutique Gilli a certainement déjà été prise d'assaut par quelques stars (dont D. Hantuchova) pour acquérir ce very fashion doux délice.
Et vous?

De l'art du mensonge pour survivre

J'avais évoqué il y a une semaine la remise en question pinailleuse, mesquine (?) de l'histoire de Misha Fonseca une petite juive qui pendant la guerre partit de Bruxelles pour aller retrouver ses parents déportés jusqu'en Russie. J'ai vu le film (avec Guy Bedos notamment) j'ai été très touchée par cette histoire hors du commun. C'est vrai qu'on ne peut s'empêcher de se demander comment une enfant d'une dizaine d'années a pu en ces années là traverser toute l'Europe seule, avec pour unique présence une tribu de loups qui l'ont adoptée.
Bien sûr qu'on se pose des questions, on est limite par rapport à ce qu'elle aurait pu vivre, mais jamais par rapport à la déportation ni aux horreurs de la guerre ni la souffrance des juifs. Alors? qu'estceque ça peut faire qu'elle n'ait pas été juive au bout du compte (ça reste encore à prouver, l'auteure n'apprécie pas du tout, qu'on ait pu la taxer de fabulatrice) ou que la déportation n'ait pas commencé précisemment à ce moment là, mais 2 mois plus tard?
Ca n'enlève rien au côté poignant de l'histoire et ça ne minimise en rien la souffrance d'un peuple. Au contraire, ça amène beaucoup de questions et ça ouvre la porte aux choses incroyables que l'on peut endurer parfois dans la vie. C'est aussi un autre regard sur cette guerre horrible que certaines consciences ont tendance à oublier.
Pour se faire sa propre opinion je vous invite à voir le film tiens, on en sort un peu blessé mais grandi aussi. C'est ça qui compte après tout non?

----

Une semaine plus tard, l'auteure avoue avoir inventé cette histoire de toutes pièces. Consternation de son éditeur qui se dit "stupéfait" et de la réalisatrice Vera Belmont qui était montée au créneau pour défendre Misha Fonseca, en dédramatisant.
Moi je continue de penser que ça reste une très belle histoire, et le fait que ce ne soit pas vrai, me laisse un peu indifférente.
Que ce soit son histoire ou pas, ce qu'elle raconte est l'histoire d'une séparation, d'une période d'inhumanité que certaines mémoires oublient, et au bout du compte son récit se résume à dépeindre une souffrance qui lui est personnelle mais que d'autres ont vécu aussi à d'autres niveaux.
Misha Fonseca a fabulé cette partie de sa vie pour réagir à quelles blessures intérieures? Pourquoi a t elle a raconté que c'était autobiographique?
Je n'en sais rien (les psys diront ça mieux) et je ne veux pas spéculer outre mesure.
Pour une raison très simple: nous portons tous des démons, des plaies mal fermées, des blessures qui nous ont transformés. Je ne me sens pas le coeur de juger cette femme si c'était sa manière d'aller de l'avant. Enfin, en supposant qu'elle n'était pas uniquement animée d'intérêts financiers...
Laissons lui qu'elle a avoué son mensonge et demandé pardon. Désormais, elle doit continuer à vivre avec ça.
Le titre de son histoire est plus qu'explicite: "Survivre avec les loups". En ce qui me concerne, c'est suffisant.

Quelques notes de finesse un matin brumeux

mercredi 27 février 2008

Un matin qui ressemble à beaucoup d'autres, les files, les infos à la radio, les débats politiques du matin, la musique. Oui la musique aussi, et cette fois, telle une déferlante, un souffle puissant, me transporte. Je mets le volume à fond, je m'élève avec la magnificence de ces voix absolument superbes et transcendantes.
Faut dire que cette oeuvre je l'ai écoutée en boucle pendant des heures et ça m'a toujours transportée, ici j'ai découvert un ensemble et un personnage un peu curieux: Jean Christophe Spinosi et l'ensemble Matheus.
Je ne suis pas une grande spécialiste, je fonctionne plutôt à l'émotion, je ne connais pas le reste de son oeuvre ni ce qu'il fait par ailleurs. Mais! J'ai découvert un petit bout de son Stabat Mater de Vivaldi, et j'ai été littéralement transportée, arrachée avec bonheur pendant quelques minutes à tout ce qui était autour.
En voici un petit extrait, attendez jusqu'au bout, le contretenor Philippe Jaroussky a une voix magnifique et la contralto Marie-Nicole Lemieux chante cette oeuvre hyper connue avec énormément d'émotion.